Vulgaires Machins frappent fort avec leur nouvel extrait Om mani padme hum

Courtoisie Torpille Promo Radio

Vulgaires Machins craint la fin d’une humanité commune déclinée tel un mantra sur leur nouvel extrait Om mani padme hum.

Au constat que nous sommes affairés à épuiser les ressources essentielles de la planète, on peut deviner à l’écoute de la chanson Terminé le fun — accompagnant la sortie de l’extrait Om mani padme hum — la fin de beaucoup de choses, et pourquoi pas d’un libéralisme effréné que la chimère d’une croissance exponentielle aurait sabordée. Cette grande illusion d’abondance révèle ainsi une légitime panique dans un paradoxal silence pour contempler l’abîme. On continue comme un sentiment d’angoisse collective qui s’est distillé dans nos esprits et qui laisse orphelines d’espoir les jeunes générations plongées dans le déni et la folie.

Alors que tous les voyants sont au rouge (désastres écologiques, désagrégation de la démocratie, concentration de la richesse et des pouvoirs, augmentation des violences sociales et domestiques… ), Vulgaires Machins s’alarme de la perte de sens et d’espoir. Il faut se jeter à l’eau plutôt que d’accepter de s’atrophier dans les écueils d’un système suicidaire. Le quatuor s’accroche contre vents et marées à la forte conviction que la musique et plus globalement l’art doivent servir d’ancrage. Peut-être est-il encore possible de rassembler celles et ceux qui seraient tentés par l’abandon.

À PROPOS

C’est assis au bord du précipice, pieds dans le vide à l’image du Monde que Vulgaires Machins lance Contempler l’abîme au cours de l’automne 2025. Comme un dernier souffle de vie, cet album s’inscrit évidemment dans la lignée punk-rock de la formation mais s’aventure également dans les sonorités new wave et les orchestrations symphoniques. Guillaume Beauregard (chant, guitare), Marie-Eve Roy (chant, guitare, clavier), Maxime Beauregard (basse) et Pat Sayers (batterie) rallient ainsi à eux la cinquantaine de musiciens du prestigieux Orchestre symphonique de Budapest pour les accompagner dans cette nouvelle salve à forte teneur politique et sociale.

Vulgaires Machins se démarque dès 1995 par plusieurs prestations remarquées. Un premier album 24-40 est lancé en 1998 alors que le groupe multiplie les spectacles. À l’aube du nouveau millénaire, comptant Patrick Landry (batterie) dans ses rangs, il profite de la parution de Regarde le monde pour s’engager dans une longue tournée européenne (France, Suisse, Espagne). Au Québec, les spectacles se jouent de plus en plus à guichets fermés ouvrant au quatuor la porte des festivals majeurs (Festival d’été de QuébecFrancos de MontréalOsheaga Festival Musique et Arts… ). Dans cette euphorie paraît en 2001 un troisième album Aimer le mal qui, grâce à une série de vidéoclips convaincants, permet d’augmenter encore l’auditoire de la formation. Les salles de spectacles sont pleines, la tournée québécoise s’allonge de supplémentaires et fait plusieurs détours par la France.

Alors que Vulgaires Machins semble avoir atteint son sommet, le disque Compter les corps s’installe sur les tablettes en 2006 pour frapper un grand coup. Dès sa présentation sur scène, l’album décroche le Prix Miroir Coup de cœur du Festival d’été de Québec. L’accueil dithyrambique de la critique fait écho à l’enthousiasme du public. Le groupe perce les ondes commerciales et bouscule la hiérarchie des palmarès. 2007 est l’année de toutes les nominations : Prix JunoMuch Music Video AwardsGala GAMIQGala Adisq… Après un détour par le DVD/CD Presque sold-out (2008), enregistré devant public, Vulgaires Machinssort son nouvel album Requiem pour les sourds en 2010 avant de reprendre inlassablement la route et de remporter le Prix ÉCHO de la chanson de la SOCANpour sa chanson Parasites

À l’automne 2011, la formation baisse le volume et s’éloigne des décibels l’espace d’un album acoustique où elle réinterprète quelques-uns de ses incontournables en puisant dans ses influences bluegrass et folk. Vulgaires Machins transpose magnifiquement cette atmosphère intimiste sur scène au cours d’une tournée qui traverse le Québec en 2012. Après plus d’une décennie de silence discographique ponctuée de rares apparitions scéniques, le groupe signe son grand retour à l’automne 2022 avec Disruption. Véritable cri du cœur pour dépasser la tentation nihiliste, cet album est de nouveau unanimement salué par la critique et par le public, en plus se voir nommer dans la catégorie «Album de l’année – Rock» lors de l’édition 2023 du gala Adisq. Fort de cet accueil, le quatuor signe un retour en France à l’occasion de deux tournées en 2024 et en 2025.