La Fondation Jacques-de Champlain, en collaboration avec le gouvernement du Québec, est fière d’annoncer le lancement du programme Accès DEA, une initiative visant à améliorer l’accessibilité des défibrillateurs externes automatisés (DEA) partout dans la province.
Grâce à ce programme, 900 DEA seront offerts gratuitement à des organismes, entreprises, établissements et lieux publics qui souhaitent mieux se préparer à faire face aux arrêts cardiaques. En quelques clics, les organisations désireuses d’obtenir un DEA peuvent maintenant faire une demande en remplissant un court formulaire.
Après une première phase lancée en projet pilote, qui a vu 100 DEA être distribués dans succursale de Desjardins et de la Banque Nationale du Canada, la deuxième phase du projet verra quant à elle 450 DEA être distribués d’ici à la fin de l’année 2025. Dans une troisième et dernière phase, prévue pour 2026, les 450 DEA restants seront distribués.
Un appel à la mobilisation collective
Le programme s’adresse à un large éventail d’organisations et de personnes : organisations communautaires, commerces de proximité, lieux culturels ou sportifs, résidences pour aînés, bureaux d’entreprise, gestionnaires d’immeubles résidentiels, et bien d’autres. L’objectif est de favoriser l’installation de DEA dans des endroits stratégiques, où leur présence a un grand potentiel de sauver des vies.
« Le déploiement des DEA est pensé de manière rigoureuse, avec un souci d’équité territoriale, mais également d’utilité potentielle », précise EddyAfram, responsable du programme Accès DEA. « Nous encourageons les milieux de toutes tailles, dans toutes les régions du Québec, à soumettre leur demande. Notre message est simple : si votre établissement est accessible au public, vous pouvez littéralement sauver des vies en installant un DEA. »
Un formulaire simple à remplir est accessible sur AccesDEA.com, où il est possible de soumettre sa candidature en quelques minutes. Les demandes seront analysées selon trois principaux critères : le niveau d’achalandage de l’endroit proposé, son accessibilité au public et le nombre d’arrêts cardiaques répertoriés dans les environs.
Un maillon essentiel de la chaîne de survie
Chaque année, des milliers de personnes subissent un arrêt cardiaque en dehors des hôpitaux au Québec. Dans ces situations critiques, il est essentiel d’agir rapidement puisque les chances de survie diminuent d’environ 10% à chaque minute qui suivent. Une défibrillation dans les cinq premières minutes triple les chances de survie des victimes et c’est pourquoi le Québec doit faciliter l’accès à plus de DEA.
« On ne peut pas empêcher un arrêt cardiaque d’arriver, mais on peut mieux se donner les moyens d’intervenir quand il survient. Lorsque ça arrive, on ne doit pas attendre l’arrivée des secours, il faut agir! C’est ce que permettent les DEA, qui peuvent être utilisés par n’importe qui, sans formation », explique le Dr François de Champlain, président de la Fondation Jacques-de Champlain. « Le programme Accès DEA est non seulement un pas important, mais un moyen nécessaire afin d’équiper le Québec pour sauver des vies. »
Une réponse concrète à un enjeu de santé publique
On estime que moins de 10 % des personnes qui subissent un arrêt cardiaque hors d’un hôpital y survivent, faute d’accès à un défibrillateur. Chaque année, ce sont donc des centaines de personnes qui pourraient être sauvées. Pour y arriver, le Québec doit se mobiliser.
« L’engagement du gouvernement du Québec dans ce projet mérite d’être souligné, car il témoigne d’une sensibilité à l’importance de l’accès public à la défibrillation. Son soutien financier permettra de rattraper une partie du retard qu’accuse depuis longtemps le Québec en cette matière, mais il faudra poursuivre sur cette lancée », poursuit le Dr de Champlain.
La Fondation estime qu’il faudrait 40 000 DEA sur le territoire québécois pour offrir à la population une couverture adéquate. Or, moins de 10 000 sont actuellement répertoriés. Pour arriver à ce nombre, la Fondation estime qu’une loi sera nécessaire, afin d’obliger certains établissements à s’équiper d’un DEA, comme c’est le cas dans plusieurs autres juridictions.
« Le gouvernement s’est déjà engagé à légiférer en ce sens, et il sait qu’il trouvera toujours du côté de la Fondation un partenaire prêt à collaborer pour atteindre cet important objectif de santé publique », a conclu le Dr François de Champlain.