Cas de maltraitance envers une ainée de 78 ans

Courtoisie de la Régie de Police de Memphrémagog

Une enquête est en cours concernant un cas de négligence envers une dame de 78 ans, à Sainte-Catherine-de-Hatley.

Les enquêteurs du RPM examinent actuellement un cas de négligence envers une dame de 78 ans, découvert en février dernier dans la municipalité de Sainte-Catherine-de-Hatley.

C’est suite à une demande d’assistance de la SPA Estrie que les policiers ont été confrontés à cette triste situation. En effet, la SPA, accompagnée de ses enquêteurs et munie d’un mandat de perquisition, a sollicité l’aide des policiers du RPM pour saisir plusieurs chats malades et déshydratés. Ce mandat a été obtenu après un long historique de non-collaboration de la part de la personne responsable des animaux.

Un total de 13 chats ont été retirés d’un environnement toxique. Cependant, à leur arrivée, les policiers ont constaté que non seulement les chats vivaient dans des conditions inacceptables, mais l’occupante des lieux se trouvait aussi dans une situation de grande précarité.

La résidence, appartenant à la victime et à son ex-conjoint, était dans un état de délabrement avancé, rendant les conditions de vie invivables. La victime n’avait ni laveuse-sécheuse, ni cuisinière fonctionnelle, et la salle de bain était inutilisable. Elle dormait sur le sol, malgré son âge avancé.

L’état de la dame était tel qu’une ambulance a été requise pour la transporter à l’hôpital.

L’enquête des policiers a révélé que son ex-conjoint, également co-propriétaire de la résidence, ne vivait plus sur place depuis 27 ans, mais qu’il exerçait un contrôle financier et psychologique sur la victime, l’isolant ainsi du monde extérieur.

Une intervention des services sociaux a permis à la victime de quitter cet environnement toxique et de recevoir l’aide appropriée. Elle a récemment été placée en résidence pour y recevoir les soins de base qui lui faisaient cruellement défaut.

L’ex-conjoint, un Sherbrookois de 65 ans, a été arrêté le 19 mars dernier par le Bureau des enquêtes criminelles. Un dossier concernant les infractions suivantes sera soumis au DPCP :

Négligence criminelle causant des lésions (art. 219 C.cr.)

Fraude supérieure à 5 000 $ (art. 380 C.cr.)

Avoir fait défaut de fournir les choses nécessaires à l’existence d’un être humain (art. 215 C.cr.)

Avoir fait défaut de fournir les soins appropriés à un animal sous sa garde (art. 446 C.cr.)

L’individu, connu des milieux policiers, a été libéré sous promesse de comparaître et doit respecter certaines conditions imposées par les autorités.