Antoine Corriveau dévoile aujourd’hui un deuxième extrait intitulé Interruption, tiré de son nouvel album à venir, Oiseau de Nuit, disponible partout le 25 avril prochain via Secret City Records. Interruption surprendra l’auditoire par « sa disgression stylistique » tout autant que le premier extrait Suzo ! Avec la voix de Cherry Lena mise en avant, Interruption se déploie autour d’un rythme entraînant et d’un ver d’oreille dans la langue de Shakespeare. Basse lourde, envolée de piano et déploiement musical entraînant, cette pièce rappelle les explorations enjouées et dansantes d’artistes tels que Beck ou les Beastie Boys.
Le premier extrait Suzo a été dévoilé en primeur sur Indiemusic et diffusé sur France Inter à l’émission « Côté Club ». Sacrée chanson de la semaine lors de sa sortie par le magazine SOCAN, Rolling Stone Québec a qualifié le titre de saisissant et inclassable alors que Le Canal Auditif l’a inclus dans ses chansons marquantes de février: Antoine Corriveau n’a jamais été aussi Jean Leloup dans son attitude sur Suzo. Il prend le même genre d’attitude qui nous plonge quasiment dans un récit de Poe tellement la tension est palpable. C’est délicieux comme des pâtes mangées à Palerme.
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Le nouvel album sera dévoilé lors d’une écoute intégrale en primeur au FIFA le jeudi 20 mars prochain. L’écoute accompagnera le visionnement du court-métrage Pastorale réalisé par Francis Leclerc autour de ladite pièce tirée d’Oiseau de Nuit. Une discussion suivra avec Antoine Corriveau et le réalisateur.
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Antoine nous partage les détails de la composition et de l’enregistrement d’Interruption : « Résultat de plusieurs improvisations, la chanson Interruption est longtemps restée au stade d’une groove intéressante avec un solo de piano un peu trop bon, mais un manque de contenu, jusqu’à ce qu’un matin, je retrouve dans mon téléphone un mémo vocal intitulé « idée mélodie interruption ». J’ai enregistré, un peu à la blague, des voix aigues pour chanter le refrain, en attendant la visite de Marc-André Landry au studio. J’espérais avoir le temps d’enregistrer la mélodie que je trouvais si éloignée de mes habitudes avant qu’il arrive, mais il a interrompu l’enregistrement en s’exclamant « c’est ben bon cette mélodie-là ». Se trouvait là tout le boost de confiance dont un chanteur a besoin pour se dire qu’il tient là quelque chose à développer. J’ai eu l’idée de relayer le plus gros de cette partition à Cherry Lena, dont la voix tapisse une bonne partie de l’album, ayant ouvert la porte aux disgressions stylistiques que je n’avais pas vu venir. »
Le désir premier ayant motivé la conception d’Oiseau de Nuit était celui d’emprunter aux codes de production du hip-hop, sans tomber dans le piège de l’exercice de style. Intéressé à explorer davantage le collage effleuré sur son disque précédent, PISSENLIT, Corriveau mit la main sur une importante collection de disques vinyles, dans l’objectif de créer un disque de sampling. S’y sentant par contre rapidement à l’étroit, il choisit de se créer des samples sur mesure, en invitant une myriade de musicien·nes à venir enregistrer des improvisations à son studio : Stéphane Bergeron (batterie et co-réalisation), Marc-André Landry (basse), Simon Angell (guitare, saxophone), Sheenah Ko, François Lafontaine (synthétiseurs), Cherry Lena, VioleTT Pi, Rose Perron (voix), Taurey Butler (piano), Éveline Grégoire-Rousseau (harpe), Pietro Amato (cor français), Émilie Fortin (trompette), Kalun Leung (trombone), Laurie Torres (piano), Mat Vezio (batterie) et Ariel Comtois (saxophone).
Ces sessions de recherche très libres ont mené à la réalisation de près de la moitié du disque. Pour le reste, Antoine Corriveau est retourné à ses premières amours, seul au piano ou à la guitare, et a composé plusieurs chansons, arrangées en bonne partie grâce aux sessions d’improvisations enregistrées sur bobines. Les disques qui l’habitaient durant sa création sont ceux des Beastie Boys, de Kendrick Lamar, de Makaya McCraven, d’Armand Hammer, d’Alice Coltrane, de Cymande, de Yusef Lateef, de Lolita Cuevas, de Georgia Ann Muldrow et de Brahja.
Antoine Corriveau est un auteur-compositeur-interprète montréalais. Débarqué dans le paysage musical en 2011, c’est en 2014 qu’il marque l’imaginaire avec l’encensé Les Ombres Longues, pour lequel il rafle, par vote du public, le Prix de la chanson SOCAN avec sa pièce Le nouveau vocabulaire. Cette chose qui cognait au creux de sa poitrine sans vouloir s’arrêter paraît en octobre 2016 et récolte quatre nominations au Gala de l’ADISQ, figure sur la longue liste du Prix de musique Polaris 2017, se retrouve dans les dix finalistes du Prix Félix Leclerc – et remporte le Prix André « Dédé » Fortin au Gala de la SPACQ en plus de celui de l’album indie rock de l’année au GAMIQ 2017. À ce moment, le marché de la grande francophonie suit déjà de près la carrière de Corriveau : il figure parmi les cinq nouvelles voix à surveiller dans Le Point (France) : « On le compare souvent à Bashung. Il est vrai que leurs voix, leurs écritures, leurs allures ne sont pas tout à fait étrangères. » Le EP Feu de forêt paraît en novembre 2018 sur étiquette Secret City Records après sa signature, enchante les critiques en plus de gagner dans la catégorie EP Folk de l’année au GAMIQ 2019. Il récolte quatre étoiles dans La Presse et que des éloges en France et aux États-Unis: « Il demeure, plus que jamais, un authentique trésor. Trésor qu’on a le privilège de côtoyer de son vivant.[…] » (Tsugi), « un rock enivrant et cinématographique » (Brooklyn Vegan). En 2020, l’album PISSENLIT cimente le talent mélodique et littéraire de l’artiste et enchante les critiques. Trois clés dans le Télérama, ★★★★1⁄2 dans le Journal de Montréal, 8,5/10 dans Le Canal Auditif, ★★★★ du côté de La Presse ainsi que trois nominations au Gala de l’ADISQ 2021, notamment dans les prestigieuses catégories Choix de la critique et Auteur ou compositeur de l’année. Antoine Corriveau tourne le Québec, se produit en première partie de Klô Pelgag à la Maroquinerie à Paris et en Belgique pour supporter le disque.
