Galaxie est ce qui devait inévitablement arriver à Olivier Langevin, que l’allégeance au fuzz a mené droit dans une fusion explosive et technicolore de rock grisant et de blues massif. Une machine à party à la fois rodée et exaltée, à la mécanique instinctive et robuste, aux grooves effrénés qui traversent un mur de son dans le piton — et ce, autant sur disque que sur scène. Depuis 2002, le groupe a jusqu’ici fait paraître cinq albums acclamés — Galaxie 500, Le temps est au point mort, Tigre et diesel, Zulu, Super Lynx Deluxe. Aujourd’hui, il en ajoute un, aussi aiguisé qu’inattendu, à sa séquence.
Mais avant, on rewind la cassette et on se situe : la broue dans le toupet à courir son ultra-marathon — il réalise des albums pour Mara Tremblay et Gab Bouchard, accompagne Fred Fortin, fout le trouble avec Gros Mené —, Olivier Langevin constate néanmoins qu’il préfère ne plus s’exposer, se nourrissant davantage de ses collaborations. C’est pendant cette période de remise en question que le réalisateur Jean-François Rivard lui propose de signer la musique de sa série Bon matin Chuck : pas d’en créer la trame sonore per se, plutôt de composer un album pour parcourir la comédie dramatique de dix épisodes. En résulte un florilège de pièces jazz aux piano, cuivres et batterie qui libère quelque chose chez lui, lui permettant de débloquer la suite. N’ayant cessé de collecter des riffs dispersés en vue d’un prochain album, il rassemble tout ça et se décide à retourner en studio. En ressort À demain peut-être :
J’ai un shortcut
Un pont qui passe par-dessus toute
Qui arrive drette à bonne place
En même temps à bonne place
À demain peut-être
Pourquoi on perd autant de temps
À demain peut-être
Pourquoi tu pleures autant
Cru et jubilatoire, l’album expédie — de la sulfureuse Anomie jusqu’à HHHEEENNN!!! (qui, juste assez jammée et déjantée, clôture la ride) en passant par sa pièce-titre dreamy sur les bords (mais ne nous leurrons pas, ça reste du Galaxie). Sur onze tracks de profond, on y ressent la force et la synergie des vétérans qui propulsent toute l’affaire: Langevin aux voix, guitares, basses fréquences et à la réalisation, Fred Fortin à la basse, François Lafontaine (Karkwa, Marie-Pierre Arthur) aux claviers, Pierre Fortin (Les Dales Hawerchuk, Les Cowboys Fringants) à la batterie et Karine Pion aux choeurs et percussions. S’ajoutent ponctuellement au noyau brut Robbie Kuster (batterie), Pierre Girard (guitare, mixage), Benoit Bouchard (bidouillage), Paige Barlow (voix), Jean-Sébastien Chouinard (guitare) et Marc Thériault (matriçage).
Après plus de deux décennies, Galaxie brasse encore les bars, les salles, les festivals et les systèmes de son, livrant des tounes comme des slabs soniques qui développent une synergie avec l’audience — et dont on émerge électrisé ben comme il faut.
Se promenant à travers le Québec, la tournée À demain peut-êtrecommence en avril :
12 avril 2024 Brasserie Les Grands bois,St-Casimir
13 avril 2024 Le Zaricot,St-Hyacinthe
26 avril 2024 Église St-Antoine-de-Lavaltrie, Lavaltrie
3 mai 2024 Beat & Betterave,Frelighsburg
11 mai 2024 Le Minotaure,Gatineau
24 mai 2024 La Forge à Bérubé,Trois-Pistoles
31 mai 2024 Centre culturel St-John,Bromont
1erjuin 2024 Beat & Betterave,Frelighsburg
7 juin 2024 Le Café du Clocher,Alma
8 juin 2024 Vox Populi,Dolbeau
14 juin 2024 Club Soda,Montréal
27 juillet 2024 Camp chanson Petite-Vallée,Petite-Vallée
5 septembre 2024 Théâtre Palace,Saguenay
6 septembre 2024 Le Café du Clocher,Alma
27 septembre 2024 Centre culturel Desjardins,Joliette
4 octobre 2024 Théâtre Granada,Sherbrooke
8 novembre 2024 Centre culturel et communautaire de la Pointe-Valaine, Otterburn Park
Billets : https://groupegalaxie.com/spectacles/
À propos de Galaxie
Galaxie, c’est le bolide — capable, rutilant, fuzzeux — qu’Olivier Langevin chauffe (standard) depuis plus de vingt ans. Reconnu très tôt comme un musicien émérite, ce dernier commence à tourner avec Fred Fortin dans les années ‘90 (alors qu’il n’était même pas encore encore majeur) – suite à quoi son nom se promène, le menant à accompagner également Mara Tremblay, Vincent Vallières et Mononc’ Serge. Il fait aussi rapidement sa marque comme réalisateur, signant notamment tous les albums de Mara Tremblay, le classique Planterle décor de Fred Fortin, Fabriquer l’aube de Vincent Vallières ainsi que, plus récemment, les deux premiers albums de Gab Bouchard.
Et c’est à travers tout ça, après quelques années dédiées à d’autres, qu’il décide de « sortir [ses] propres tounes du garage », dévoilant en 2002 un premier album homonyme au blues-punk bien gras et grinçant (pour la petite histoire, le groupe s’appelait initialement Galaxie 500, donc l’album itou, en hommage au vieux modèle Ford, mais la bande à Langevin a dû se rebaptiser à la demande du groupe américain du même nom, devenant simplement Galaxie à compter de 2006). S’enchaînent (et se déchaînent) ensuite des disques qui feront du band le prime groupe party-rock du Québec : Le temps au point mort(2006), Tigre et diesel (2011) — qui lui vaut une flopée de mentions et prix — Groupe, Albumalternatif, Réalisation et Prise de son et mixage de l’année ainsi que Vidéoclip de l’année (pour Camouflar) au Gala de l’ADISQ, courte liste du prix Polaris, ainsi qu’Album rock,Spectacle et Artiste de l’année ainsi que Chanson de l’année(pour Piste 1) au GAMIQ —, Zulu (2015 – Félix de l’Album alternatifet du Groupe de l’année au Gala de l’ADISQ) et Super Lynx Deluxe (2018 – Félix de l’Album rock de l’année).
