Le 22 avril dernier, le conseil municipal a adopté la toute première Politique de développement industriel et technologique (PDIT) de la Ville de Sherbrooke, devenant ainsi la première ville au Québec à adopter une telle vision pour redéfinir les bases de son développement futur.
• La PDIT vise à favoriser une économie régénérative, qui constitue une réponse directe aux défis critiques du futur, tels que l’épuisement des ressources, les changements climatiques et les inégalités sociales.
o Elle vise d’abord à évaluer comment peuvent être restaurés et revitalisés les systèmes naturels plutôt que de les exploiter de manière exhaustive.
o Elle incarne une approche novatrice qui se déclinera progressivement à travers la conception physique des lieux, la construction des bâtiments, l’animation du milieu, la protection de l’environnement et l’opérationnalisation des activités industrielles et technologiques.
• Afin de faciliter la transition des entreprises et d’assurer une mise en œuvre efficace de la PDIT, la Ville pourrait déployer plusieurs mesures concrètes et offrir un accompagnement soutenu, par exemple :
o Le déploiement d’infrastructures d’accueil et d’incubation adaptées aux besoins spécifiques des entreprises technologiques émergentes; o La révision de la réglementation municipale afin de favoriser la densification des zones industrielles et la mutualisation des infrastructures;
o L’adaptation et la bonification des leviers financiers, incluant programmes et fonds, pour assurer leur alignement avec les objectifs de la PDIT; o Le renforcement de l’accompagnement aux entreprises, notamment à travers la consolidation des filières stratégiques identifiées par la Ville.
- Ainsi, les nouveaux projets s’arrimeront progressivement à la vision de la Politique et aux principes de l’économie régénérative.
o Elle servira de levier pour établir des partenariats structurants avec le secteur privé, en définissant des cadres financiers, juridiques, éthiques et administratifs clairs. - Pour favoriser l’adhésion et la mobilisation du milieu d’affaires, la Ville mettra en valeur la viabilité économique du concept d’économie régénérative à travers une communication claire et des démonstrations concrètes.
o Des activités et des rencontres impliquant les parties prenantes du milieu industriel et technologique seront notamment organisées.
- Dans le cadre de son Programme d’appui aux projets de développement économique, le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie a octroyé une somme de 85 805 $ pour permettre l’élaboration de la PDIT.
- Pour consulter la Politique : sherbrooke.ca/pdit
« La nouvelle Politique de développement industriel et technologique est une révolution pour Sherbrooke. Nous sommes la première ville au Québec à proposer ce changement de culture: la prospérité et les principes de l’économie régénérative deviennent le cœur de notre action en développement économique. Cette approche cherche ainsi à améliorer et à régénérer les écosystèmes et les milieux socioéconomiques dans lesquels s’intègrent les projets afin d’offrir une réponse directe aux grands défis de l’avenir, comme l’épuisement des ressources, les changements climatiques et les inégalités sociales. Cette politique marquera un tournant et s’avérera un outil précieux pour toute la communauté sherbrookoise afin de faire face aux enjeux économiques d’aujourd’hui et de demain. » – Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke
« Avec cette première Politique, Sherbrooke se dote d’un cadre de référence pour réfléchir autrement aux moyens de nous adapter aux défis climatiques et environnementaux, au manque de superficie disponible et à la pénurie de main- d’œuvre, tout en permettant à nos entreprises de se développer. La vision innovante et ambitieuse de cette politique nous permettra de moderniser nos stratégies, de saisir toutes les opportunités avec les différents acteurs économiques de la région pour non seulement faire mieux mais aussi réparer et revitaliser les systèmes écologiques et sociaux, ce qui va même au-delà des principes du développement durable. » – Christelle Lefèvre, présidente de la Commission de développement économique